C'était la nuit, la pluie tombait à grosses gouttes, l'orage battait son plein. Le ciel se déchaînait, comme disait Narfektah, le père de Taranis. Dans la maison de ce père protecteur, tout était calme. On entendait au loin le ronflement de l'homme. Son fils occupait la chambre voisine. Dans cette pièce peu meublée et sobre, le silence régnait. On n'entendait que la respiration lente et sereine du jeune garçon. Soudain, sa respiration s'accéléra. Taranis était en proie à un rêve qui n'était pas si agréable que ça. Une femme de beau visage lui tendait désespérément la main.
- Trouve l'Élue de l'air!! criait-elle, la terreur défigurant son si joli minois. Puis, elle poussa un cri déchirant et les ténèbres l'emportèrent.
- NOOOOOOOOON!!!!!!!
Taranis se réveilla en sursaut. C'était toujours la même chos, dès qu'il allait en savoir plus, la femme disparaissait. Le front perlé de sueur, l'adolescent se leva et alla jusqu'à sa fenêtre. Ce qu'l y vit l'épouvanta. Le visage de la femme de ses rêves le regardait tristement. Un sourire se dessina sur ses lèvres. Taranis resta paralysé. L'eau de pluie passait à travers le corps de la femme.... Il rêvait d'un fantôme!!
Le jeune ange recula et trébucha sur le plancher de sa chambre. Il eut juste le temps d'agripper quelques couvertures sur son lit avant de toucher par terre. Son regard fixait toujours la femme qui, gracieusement, traversa le mur de sa chambre. Taranis voulut crier, mais aucun son ne sorti de sa gorge. Les mots se vbousculaient dans sa bouche et ne parvennaient à franchir ses lèvres qu'en murmures plaintifs. Le fantôme avança de quelques pas et dit d'une voix mélodieuse:
- N'aie pas peur, jeune Taranis. Tu dois absolument trouver l'Élue de l'air et la protéger. C'est ta mission. Montre-t'en digne.
- Mais.. qui êtes-vous?
- Quelqu'un qui veille sur toi. Je dois partir. Adieu, enfant d'Aria.
Sur ce, elle disparut.
Le lendemain matin, croyant avoir été victime d'un mauvais rêve, Taranis ne parla pas de sa visiteuse nocturne à son père. Il décida de faire un tour dans le village pour se changer les idées.